Page 26 - Directeurs des postes
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VANDAL, Edouard
(1813-1889)
Fils d’un inspecteur principal des Douanes, Jacques Pierre Louis Edouard Vandal est
placé très tôt dans une maison d’éducation parisienne, la pension Favart.
Il entre au ministère du Commerce et rejoint très vite le ministère des Finances où
son zèle, sa régularité exemplaire et la qualité de son travail lui font gagner l’estime
et la sympathie de ses chefs. Chargé de plusieurs missions difficiles en Allemagne
notamment, il est nommé inspecteur des Finances, inspecteur général puis
directeur des Contributions directes le 16 avril 1852 où ses qualités attirent
l’attention de l’Empereur. Par décret impérial du 17 juin 1852 la direction générale
des Contributions directes est rétablie et il en est nommé directeur général.
Le 5 juin 1861, un autre décret impérial l’élève à des fonctions plus importantes. Il
devient directeur général des postes, développant l’organisation des paquebots-
poste pour faire rayonner le service postal maritime dans le monde, notamment
par sa régularité. En 1864, lors de son rapport au ministre des Finances, il se
déclare favorable à la fusion des postes et des télégraphes. Il affirme, devant les
députés en 1865, que la poste doit « trier, manipuler, transporter et distribuer
deux millions d’objets par jour ». Soupçonné d’être le responsable du « cabinet
noir », il est impliqué dans l’affaire de la saisie dans tous les bureaux de poste
de l’Empire, des copies d’une lettre du comte de Chambord au marquis de Saint-
Priest sur la politique française à Rome. Des réactions très vives paraissent
dans la presse et il doit se justifier à la Chambre (février 1867).
Après le 4 septembre 1870, il se met à la disposition du gouvernement de Tours
et réorganise, en quelques jours, le service des postes qui ne fonctionne plus à
Paris.
Il finit sa carrière comme président du Conseil d’administration de la Compagnie
transatlantique de 1871 à 1875.
Il obtient du Vatican en 1875 le titre de comte pontifical avec privilège d’hérédité.
Commandeur de la Légion d’honneur, il est titulaire de nombreux ordres étrangers.
Voir bibliographie en fin de volume

