Page 28 - Directeurs des postes
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STEENACKERS, Joseph dit François-Frédéric

                                                   (1830-1911)





          Né   à   Lisbonne   d’un   père   belge   et   d’une   mère   française,   François-Frédéric
          Steenackers fait ses études au lycée Louis-le-Grand de Paris. Il voyage en Europe,
          s’intéressant à la musique, la peinture et la sculpture, il compose une messe que le
          Pape apprécie fort puis expose ses œuvres dans des salons entre 1857 et 1865.

          Naturalisé français en 1866, il est élu Conseiller général puis député de Haute-
          Marne (1869-1870) où il siège dans l’opposition démocratique. Il vote contre la
          guerre en 1870 mais signe la déclaration demandant l’armement général de tous les
          citoyens de Paris.
          Directeur   général   des   télégraphes   (4   septembre   1870)   en   remplacement   du
          vicomte   Henri   Michon  de  Vougy,  il   travaille   à   la   connexion  des  forts   de   la
          défense de Paris et fait immerger un câble de communication. Envoyé à Tours
          pour   réorganiser   et   fusionner   les   postes   et   le   télégraphe,   il   y   montre   de
          sérieuses   qualités   administratives.   Il   confie   l’Administration   supérieure   du
          télégraphe à trois hommes de confiance dont E. Mercadier, nommé commissaire
          du Gouvernement délégué  à l’Administration centrale par Gambetta  en  août
          1870.   Par   un   décret   du   12   octobre   1870,   l’Administration   des   lignes
          télégraphiques et l’Administration des postes sont placées sous la direction
          unique de M. Steenackers qui prend le titre de Directeur général des télégraphes

          et des postes. Il organise un service de pigeons voyageurs pour transmettre des
          messages   photographiques   miniaturisés,   donnant   ainsi   une   vigoureuse
          impulsion à la télégraphie militaire par la création de deux brigades aux armées.
          Il crée également de nouvelles lignes télégraphiques en prévision de l’invasion
          prussienne.   Le   12   février   1871,   sur   proposition   de   Steenackers,   le
          gouvernement décide que les deux Administrations sont de nouveau distinctes.
          Il démissionne de son poste de Directeur général, laissant la place à Rampont-
          Léchin le 21 février 1871.

          En   1884,   il   est   nommé   Commissaire   général   du   gouvernement   auprès   des
          Compagnies de chemins de fer. De nouveau député de la Haute-Marne (1885-1889, il
          siège dans l’Union républicaine ; battu aux élections de 1889 après avoir rejoint le
          mouvement boulangiste, il est nommé en 1903, directeur de la maternité Boucicaut
          à Rouen.











          Voir bibliographie en fin de volume
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